Il existe un débat (féroce) actuellement à un niveau international. Plusieurs spécialistes anglophones du bien-etre et de la santé féminine communiquent et se répondent par coup d’articles publiés sur des blogs avec des milliers d’abonnés et sur des journaux en ligne…

Et le grand débat porte sur une pratique ancestrale, peu couteuse, extremement agréable et puissante, et avec peu ou pas de risques lorsqu’elle est faite en sécurité et en respectant les quelques contre-indications.

traditional chinese medicineC’est-à-dire… LES VAPEURS VAGINALES.

Le coeur du débat est: Sont-elles dangeureuses? Faut-il mettre en garde les femmes? Ou divulger la pratique?

Et là, il y a un petit problème.

Un problème de vocabulaire. Parce que oui, le vagin est à l’intérieur du corps de la femme, et que l’idée de la vapeur brulante dans cette zone donne des frissons (ou plutot, des sueurs pas du tout froides). La première chose qui vient à l’esprit, c’est une brulure. C’est dommage, car dans la réalité, les vapeurs sont une chaleur agréable, enveloppante et bénéfique qui nous aide à nous reconnecter avec notre intimité.

En tant que linguistique et qu’éducatrice, j’aime preter attention au vocabulaire utilisé. Il serait plus correct d’employer le mot “vapeur vulvaire”, car, dans les faits, LA VAPEUR N’ENTRE PAS DANS LE VAGIN, mais reste à l’extérieur et agit à travers la peau et les muqueuses sur la circulation dans le bassin.

Mais bon, nous savons toutes que le mot VULVE n’est pas encore vraiment passé dans le vocabulaire courant et politiquement correct. Et meme si je travaille tous les jours sur des thèmes assez tabous, je me vois mal parler de vapeurs vulvaires et voir un mur de pudeur s’élever devant mes efforts de divulgation…

Le deuxième problème, c’est de penser que les femmes sont assez stupides pour se bruler, et justement là où ça peut faire vraiment mal: sur les muqueuses.
Sommes-nous capables d’évaluer la chaleur de l’eau du bain avant d’entrer dans une baignoire? Sommes-nous capables de tester la chaleur d’une tisane avant de l’avaler? Sommes-nous capables de mesurer la chaleur d’un biberon avant de le donner à notre bébé?
Et bien, je ne vois pas pourquoi ce serait différent pour les vapeurs vaginales.

IMG_1589bCa à donc été un des thèmes traités lors du dernier RDV de groupe de ma formation sur les vapeurs: Comment communiquer sur le sujet et quel mot utiliser pour refléter la beauté de cette pratique?

Et nous avons choisi “vapeur féminine”. On pourrait en utiliser beaucoup d’autres: yoni steam, hammam intime, etc, mais “vapeur féminine” m’a plu car il ramène la sensation de douceur, d’introspection, de respect et de connection que je souhaite transmettre avec cette pratique.

J’ai donc décidé de bannir le mot “vapeur vaginale”. Ca prendra un peu de temps pour l’éliminer de tous mes supports mais j’y travaille 😉

Cecilia Gautier

PS : Un de mes articles préférés, publié par un médecin en réponse à un autre médecin qui démontait les vapeurs sans les avoir jamais pratiqués, est ici (en anglais, comme la plupart des infos – fiables ou non – sur les vapeurs).

Voici un extrait de cet article:
“Dans mon expérience, les v-steans sont la manière la plus puissante d’amener l’une des plantes chinoises les plus puissantes dans la zone la plus puissante du corps. Que l’on ne s’étonne pas que cela génère autant de peur ! Ca guérit et ça redonne le pouvoir aux femmes !”
Christine Shim, médecin généraliste aux Etats-Unis et Acupunctrice

La plante chinoise mentionnée est l’armoise (Artemisia vulgaris). Elle fait partie des plantes détaillées dans la formation “Vapeurs féminines” !

Autres articles qui peuvent vous interesser :

traumatisme

Bains de vapeurs : expérience en cas de traumatisme

vapeurs vaginales

Vapeurs vaginales : quelles contre-indications ?

vapeurs vaginales

5 bonnes raisons de faire des vapeurs vaginales

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *