utérus ovairesLa relation mère-fille, je n’arrive à l’appréhender dans ma vie qu’en élargissant le regard, englobant les femmes qui ont foulé cette Terre avant nous et permis notre venue. Et là, les dynamiques, les liens, les douleurs mais aussi les richesses commencent à prendre du sens.

J’aime partir du corps, du récit qu’il nous conte. Et me questionner, où débute la relation mère-fille ?

L’histoire pourrait commencer dans l’utérus de la grand-mère, qui accueille la mère, encore embryon, pendant la formation des ses ovaires et de tous les follicules qui l’accompagneront dans sa vie, qui créeront tous ses enfants à venir. Pendant la gestation en effet, le stock est déjà constitué, baignant dans l’environnement maternel chaleureux, lui transmettant son héritage, les sensations vécues, les mémoires de l’utérus.

Une fois la mère adulte, ses follicules se réveilleront, et l’un deux offrira une base physique pour la conception de sa fille, devenant ovule. Cet ovule, rencontrant un spermatozoïde, permettra à la nouvelle vie d’être créée. Mais l’héritage matrilinéaire ne s’arrête pas là : l’ovule accueille la moitié du patrimoine génétique de l’homme, qui, uni au sien, constitue la richesse du noyau de la cellule. Mais une cellule n’est pas composée uniquement d’un noyau, mais également du cytoplasme et de l’enveloppe, fournis entièrement par l’ovule. Ceux-ci sont hérités et transmis de femme en femme depuis le début des générations, et possèdent jusqu’à la capacité de restaurer un patrimoine génétique défectueux, de fournir l’énergie nécessaire aux multiplications cellulaires du tout début de la vie, et représenteront la base de toutes les cellules du corps futur.

Mère et fille portent les mémoires d’une même lignée, les cellules transmises depuis des générations. Aïeules, qui nous avez permis de marcher sur cette Terre, vous nous avez aussi légué les mémoires d’autres temps, d’autres coutumes, les cristallisations cellulaires de vos joies et de vos peines.

L’héritage maternel est engrangé dans nos cellules, base d’apprentissage pour une transformation en profondeur.

Que portons-nous dans nos utérus ? Que nous disent nos ovaires ? Prenons un instant pour percevoir toute leur force, et leurs paroles trop souvent étouffées. En respirant, les mains sur le bas-ventre, nous pouvons saluer cette richesse qui nous vient de notre mère, de notre grand-mère, et des femmes qui les ont précédées. Et nous pouvons aussi reprendre notre plein pouvoir, dans la pleine présence de ces organes créatifs, conscientes que cette vie est la nôtre, et que la beauté émergera des racines renouvelées, libérées et transformées sur la Terre que nous foulons aujourd’hui.

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